Non, Antigone ne veut pas mourir.
Antigone, dans la pièce de Sophocle, est le personnage qui veut faire respecter la loi divine, comme étant supérieure à toutes les lois humaines : loi qui veut qu'un cadavre doit obligatoirement être inhumé, car sinon, il représente une souillure pour le groupe social, et qu'en plus du reste son âme ne pourra pas trouver le repos.
Dans la pièce d'Anouilh, Antigone devient "celle qui dit non", figure de l'adolescence qui n'admet pas le compromis nécessaire pour ceux qui ont une société en charge et veulent la préserver dans son état actuel, comme Créon (euh, l'oncle, c'est bien Créon ? Je mélange peut-être avec son fils, le fiancé d'Antigone). Elle a un côté "vilain petit canard" très ado : c'est celle qui ne se sent pas aimée, ou qui n'admet pas qu'on puisse l'aimer, par contraste avec Ismène
C'est aussi une figure de la Résistance, bien entendu. Et comme cela a déjà été dit, ce n'est pas qu'elle veut mourir (halte à l'analyse psychologique à deux balles) : elle est prête à assumer les conséquences de ses actes.
Si tu aimes le théâtre du 20e siècle, qui comporte en effet de très très belles pièces, bien que justement très "adolescentes" , je te recommanderais bien : "Caligula", "Le malentendu" et "Les Justes" de Camus, et bien entendu le théâtre de Sartre (personnellement, j'ai une grosse préférence pour "Les Mouches", "La P... respectueuse" et "Morts sans sépulture")