Viens, calme toi cher coeur meurtrit,
Cesse donc ces bâtements éfreinés,
Les affres qui nous ont endoloris,
Nous ont rendus depuis longtemps muet,
Car nul ne semble entendre nos cris.
Tu t'es une nouvelle fois emballé,
Et nous voici encore contemplant
Le désastre que tu as provoqué,
Nous reflettant ce destin désolant
Auquel il semble indus d'échaper.
Viens cher coeur meurtrit et larmoyant,
Pour nous tout semble bel et bien fini.
Les femmes pour qui tu étais ardent,
Nous ont chaque fois tout les deux occis.
Cela suffit, cesse donc maintenant.
Crois tu que celle dont tu t'es épris,
Puisse porter ton amour exalté?
J'avoue ne plus voir où tu nous conduis,
Et douter que nous ne soyons en paix,
Etant si peu sages et réfléchis.
Penses tu qu'elle puisse ignorer,
A quel point tu l'aimes et l'adore?
Je doute qu'elle ai pu l'ignorer.
N'as tu donc pas discerné encore
Ce tortueux sentiment de rejet?
Allons, viens et cesse donc d'insister,
Si elle le désire, il lui suffit
De nous le dire, pour nous retrouver,
Comme amants ou en amis meurtrit,
Brisé, et comme toujours délaissés...