Prose

Bon, je me lance...
Un peu de prose (car je suis pas capable d'écrire autre chose à vrai dire..)
Pas au sujet de la beauté, mais plutôt de la montée - les 2 étant terriblement liés cependant.


Priskynah
Contre le mur - Priskynah - Dolorès, où est la cuillère? Oh Dolorès, Dolorès... Allez, arrache-moi d'ici, emmène-moi voir ces neiges éternelles, là où vivent les gens comme toi - transis de froid. Ca fait un peu mal, Dolorès - montre-toi courageux, faut savoir ce que l'on veut, oui oui - Ah c'est mieux - Oh ça va beaucoup mieux, oui - Bonjour toi - me suis enfuis, je t'ai croisé hier, Priskynah, te souviens-tu de moi? Tu as l'air d'avoir froid, l'hiver Oriental est plus rude qu'on ne le croit - Tu m'es d'une fidélité absolue, Priskynah - Oh, non, ne sois pas dure, coule, voilà, je t'ai dans la peau toi - chasseur d'extases, pourtant statique, ouais ouais, si tu le dis, mais ya que toi pour me comprendre, ya que toi pour m'apprendre - Et là-haut, ya quoi? Je veux tout voir avec toi, toi active et moi passif, Priskynah - mais qu'est-ce qui ne va pas? Ta beauté, je n'ose même pas en parler, inutile de la décrire, tu m'en voudrais si j'essayais - prends pas des poses comme ça, ça pourrait me tuer, inconsciente que tu es - inconscient que je suis - Vertigineux, ce goufre est vertigineux, n'y plongeons pas dedans, survolons-le, voilà - Priskynah, je te connais, mon amie fidèle, mon amie préférée - Mais redeviens comme au début, s'il te plaît, comme la toute première fois - et eux, pauvres sots, tu es si belle qu'ils ont peur de toi - si belle que le Sphinx est aux abois. Continue, me laisse pas, tu me lasses pas tu sais. Je veux te voir plus souvent, chépa si c'est très bon pour moi, j'ai juste besoin de toi. T'enfuis pas, où vas-tu - une grotte, un lac souterrain, de l'eau, c'est ça - mais tu as beau courrir, je te rattrape - qu'est-ce que tu crois - je prends soin de toi, moi. Resserre ton étreinte, j'ai un peu froid - si tu voyais ce que je vois tu n'en reviendrais pas. Parle-moi, souffle-moi dessus, ton haleine est chaude et je m'y baigne dedans. Mirages, orages, t'énerve pas, chuis pas d'humeur, revenons sur nos pas, chépa, mais pas de heurts - Priskynah, tu te fânes, tu me hais, me pique pas comme ça, ça commence à faire mal - très mal - en fait c'est l'horreur, Priskynah arrête ça - Arrête ça, j'ai le mal de mer, le mal en moi - Priskynah, c'est l'enfer - Priskynah reviens, me laisse pas comme ça - Oh Priskynah, qui peut être plus belle que toi, qui vaut ma vie plus que toi - Dolorès, secoue-moi - Dolorès, ça va pas - Dolorès, achève-moi.

Particulier, je dois dire, très saccadé, parfois avec des mots très littéraires, parfois très familiers, mais en tous cas très sympa.

(Juste une petite inconvenance qui m'a interpellée, si je puis me permettre "je m'y baigne dedans" ou le y et le dedans veulent dire la même chose, un des deux est en trop, il me semble.)

Certes! Ca m'a échappé... Merci de me le signaler!

bah pas grave, c'est un détail mais je suis toujours attirée par les détails, c'est pas ma faute.
A ton service. bye A+.

super j'avoue que j'"ai eu du mal a comprendre masi maintenant c'est bon je trouve sa geniale se que tu as écrit

Presqu'un haïku...

Dans une occurence de l'espace-temps
Dans mes hauts très hauts et dans mes bas abyssaux
Je ne sais toujours pas POURQUOI
Tout tourne rond - sauf moi.

j'aime bien la forme dont tu as écris ton poéme ça change de d'habitude! non franchement j'aime bien

Plus tout à fait de la prose..

-Des astres-

Des astres scintillants,
Désastres menaçants,
Tournoient, tournoient
Au-dessus de moi.
Des astres vrombissants,
Désastres fascinants,
Désirs tentaculés,
Pulsions inavouées.
Des astres explosant,
Désastres imminents,
Supernova éblouissante,
Puis trou noir, tout noir.

comme quoi meme avec un sujet simple.
quoi de plus beau qu'une etoile ...

De la chasse à la beauté, un de mes sujets favoris... Avec un petit clin d'oeil à un Oedipe incompris... (J'espère que l'anglais ne vous rebutera pas).


Beautyhunting

Once, some winter, lying by the hearth with my mum,
I caught a glimpse outside and saw a waxen hawk.
I told my mum I was leaving for a weird walk;
"You're such a fool" she said, "thick snow is falling down!"

And all the way out she'd implore me to stay in
Instead of wondering, instead of marvelling.
Shivering on the threshold she'd beg for my come back,
Instead of surrendering to that swift soft crack.

Dazed and confused, she started to investigate
The uncanny reasons of my evening favour.
She wailed "Don't! You'll catch cold and will be back too late,
And what do you rise your arms to the white sky for?"

My mouth spoke my mind out like buoyant suns spit light
- The mere obvious: "Am beautyhunting mum," I said,
" Beautyhunting. Rejoyce, that's my only delight,
Something that sets me free from tyrants in my head."

And in her eyes I saw she didn't understand
- Two big round pools flooded with raw stupefaction.
In her green stare I saw she couldn't understand
The nature of the blood running through her own son.


(Doesn't matter)


On the following morning she found me sitting
By the piano, echoing the torrential wrath
Of a Beethoven's moonlight, wild and death-dealing;
"What's this black fury" she cried, "why such a bloodbath?"

And for hours, quite in pains, she'd implore me to cease,
Instead of basking in, instead of worshipping;
Ô, she'd even grab me by the shoulders, trembling,
Instead of giving in to this evil desease.

Anyhow, cease I wouldn't and cease I didn't.
Concerning the reasons of such a dark frenzy,
I just said, "'tis the wind, mum, that hellish mild wind,
It swept all the snow away - gone is the Beauty."

Then I bursted in cries, right into her belly,
I just bursted in cries at such crual miseries,
For, I thought, even if she can't understand me,
She surely knows the sorrows of a lost promise.

wow !!! *admiration*
vraiment magnifique (en particulier la fin que j'adore !) !! je trouve rien d'autre à dire !!!

*congratulations !!!

-La jeune fille et le bang-

Elle est assise, fragile, sur les grains de sable de l'éternité dans la nuit marine. Derrière elle, le feu lèche son ombre en extases explosives. Ses lourdes boucles sombres, rouleaux nocturnes d'une mer démontée, cachent à moitié son visage laiteux, et ses yeux, c'est du Noir immense où rôdent des timidités.
Son Obsession lui souffle dans les poumons d'épais brouillards narcotiques;
Et la voilà qui décolle, s'envole, bercée de doux mensonges chimiques.
Ses grands yeux noirs, cathédrales de Tristesses, se parent d'une fine pellicule scintillante; Elle s'élève, nage jusqu'à la lune, juchée sur ses dragons prophétiques; elle leur crée des nuages pour qu'ils s'y cachent et songent.
Alors, dans les jardins Cupides, elle cueille de fraîches roses noires encore voûtées par la fée Rosée;
Puis elle se lasse, le nuage spectral se brise et s'enfuit vers le néant.
Maintenant solitaire dans son exil, elle se noit,
boit la tasse du Tourment,
se perd dans la contemplation du désert céleste.
L'oeil se charge sans jamais couler,
secret des ciels d'orage immensément frustrés.
Vénus envoûte ses lèvres, et use un diamant pour le répandre sur ses humeurs en un sourire mineur:
ainsi réapparut la pensée assassine et salvatrice de rejouer la scène, encore et toujours,
jusqu'à la fin du supplice, jusqu'à la fin des jours.
Elle veut d'autres nuages,
d'autres dragons, d'autres voyages,
cette Reine de la Douleur;
D'autres nuages,
d'autres dragons, d'autres voyages,
pour cette Reine de la Douleur
abîmée dans son silence intérieur.

Pour ma part, simplement magnifique l'ami, beaucoup d'images agréables et une atmosphère particulière de nuit marine que j'apprécies (ça y est je commence à partir...).

Merci, très content que ça puisse toucher des gens.