La religion en tant que conviction personnelle n’est pas une mauvaise chose quand elle pousse la personne croyante vers le « bien » le respect des autres etc…
Maintenant, si vous avez le malheur de mélanger croyance et pouvoir alors vous obtenez tout ce que Claude dénonce.
Je suis du même avis que Keren, je le rejoins totalement. Je connais un peu les religions monothéistes (histoire religieuse + histoire islamique médiévale + maîtrise en histoire contemporaine sur les relations de missionnaire franciscains en Chine…) qui découlent toutes des mêmes origines… Juifs, chrétiens et musulmans sont cousins de croyance (si l’on ne veut pas dire frères)…
Il s’agit de la même base culturelle… vous retrouverez l’Archange Gabriel dans les trois grandes religions, Abraham, etc…
N’oublions pas que ces textes dont tout un chacun tire ce qu’il veut datent de plus de 2000 ans… comment interpréter correctement ces textes qui ont subi le poids des siècles, les changements politiques, les évolutions de sociétés, les multiples interprétations, les multiples traductions, etc…
Parler « des musulmans » est une aberration !!!
Comme parler « des chrétiens » ou « des juifs »…
Le « bon musulman » n’écoute pas de musique car cela le détourne de Dieu ???
« - Les mevlevi, d’origines sunnites, forment une des confréries les plus répandues en Turquie. Son fondateur est Jalal ed Din Rumi de Konya. Ils sont connus sous le nom de derviches tourneurs. La danse et la musique sont mises à l’honneur dans les cérémonies (Mevlana). Les mevlevi insistent sur les pratiques esthétiques et les émotions procurées par la beauté pour transcrire leurs extases et atteindre leur extase. »
Il n’y a pas un musulman, un chrétien ou un juif… les textes sacrés ont été interprétés et interprétés… des courants se sont formés, des églises différentes, des cultes différents, des rites différents… même le dogme parfois a pu être interprété autrement…
Je le répète : c’est le pouvoir qui a usé de la religion comme galvaniseur des foules pour les contrôler et les pousser au massacre… « Paris vaut bien une messe » : tout est dit !!!
Les croisades ??? …ou comment prendre le contrôle des routes économiques et marchandes vers l’orient, d’où l’on importait des richesses comme les épices, la soie etc…
Il se trouve que Jerusalem se trouve au beau milieu… le prétexte est trop beau !!!
Je ne dit pas que les pauvres gens qui ont massacré et se sont fait massacré ne l’on pas fait pour leur salut et au nom de Dieu… mais ils n’étaient que des marionnettes aux mains du pouvoir politique de l’époque… - Master of Puppets –
Ben Laden étant le fruit de la politique anti-communiste des USA eux-mêmes en Afghanistan…
La supériorité de l’homme par rapport à la femme ne vient pas de la religion mais de l’organisation de la société :
Exemple :
Sociétés précolombiennes en Amérique du Nord : les Montagnais (Innus) et les Hurons… de la « nation algonquine »
Chez les Montagnais l’on pratique la chasse et la cueillette…
Les femmes sont « asservies » à l’homme qui est le chasseur et le guerrier… la femme ne peut prétendre à une place importante dans cette société… l’homme est la ressource vitale… il est supérieur à la femme de part sa force, sa condition physique, etc… c’est une société patriarcale.
Même époque et pratiquement même territoire : les Hurons. Les Hurons pratiques la chasse la cueillette mais aussi et surtout l’agriculture… maïs, courge et haricot si je ne m’abuse (« les trois sœurs ») … enfin bref les femmes s’occupent des cultures et font les récoltes. Les hommes partent à la chasse mais cela reste une ressource aléatoire alors que la femme est une ressource sûre. On se retrouve avec une société matriarcale où l’homme ne fait pas la loi chez lui… et où l’homme doit aller vivre dans la « grande maison » de la famille de sa femme… sous l’autorité de la matriarche. Société basée sur l’agriculture et le rôle prépondérant de la femme…
Sociétés qui ne connaissaient pas nos religions monothéistes. La femme pouvait aussi bien être « l’inférieur » ou le « supérieur » de l’homme…
Les religions sont nées et ont évoluées dans des sociétés qui étaient déjà patriarcales, la femme était certainement déjà « soumise » dans les sociétés originelles où est né le judaïsme…
Je ne dis pas que « la religion c’est tout beau, et c’est super cool top grave bon… »
Mais les positions radicales et les généralités me font toujours frémir…
Les textes sacrés sont souvent emprunts de paraboles, de poésie, de sens cachés, de métaphores, de sens figurés, etc… tous ces sens qui ne nous parlent plus de nos jours et que n’importe qui peut interpréter à sa manière… le seul « avantage » avec le catholicisme est son clergé, cette structure ultra rigide et hiérarchique qui va du Pape au cureton… « avantage » quant au maintient du dogme et de son interprétation… il devrait n’y a voir qu’une seule ligne, on ne devrait voir qu’une seule tête… il ne devrait pas y avoir d’interprétation diverses (d’où les hérétiques et la Sainte Inquisition…)… cela évite les trop grandes dérives, et il y a un référent… ce que l’on ne trouve pas dans l’Islam, le Protestantisme, le Judaïsme…
Mais cela induit aussi une rigidité qui a du mal à s’adapter à l’évolution de la société…
On peut dire à n’importe qui : « ce que tu crois et ce que tu comprends est faux » et lui démontrer par A+B…
…comme il peut faire la même chose pour démontrer que ce qu’il croit et que ce qu’il comprend est juste…
Ces textes sont cryptés, et anachroniques… nous n’avons plus les codes pour les comprendre… les théologiens passent leur vie a étudier des bribes des ces textes…
Posés vous devant un tableau de Hieronymus van Aken (Jérôme Bosch) et essayer d’interpréter ce même tableau…
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c8/Hieronymus_Bosch_040.jpg
Vous n’y arriverez pas… et pourtant les allégories et le symbolisme utilisé par le peintre étaient compréhensibles à son époque…
On a interprété sa peinture comme du surréalisme se qui est idiot et anachronique pour un néerlandais du XV , XVIème siècle…
Comme de la peinture satanique ou alchimique ce qui est risible quand on sait que bien de ses œuvres étaient commandées par l’Eglise elle-même…
Je pense que l’on peut faire dire ce que l’on veut à la religion, et que de ce fait, elle est un instrument très simple d’utilisation pour faire le bien… comme pour faire le mal…
Dans le cadre privé et des convictions personnelles il n’y a aucun danger et plutôt un intérêt…
Mais dans le cadre collectif, du rapport de domination à l’autre et donc du pouvoir, politique ou économique, la religion se révèle être « une arme de destruction massive » comme le peuvent être des idéologies politiques…
C’est le pouvoir et la recherche du pouvoir qui corrompt l’être humain… pas la religion en tant que telle….
…mais l’homme peut-il se passer du pouvoir ??? C’est une autre question…
Merci de votre attention pour ceux qui m’on lu jusqu’au bout !!!