voila un sujet qui revient constament sur le tapis...
perso, la première fois que je me suis fait mal volontairement, j'avais 12 ans. aujourd'hui, j'en ai 21. durant toute cette période, j'ai eu des phases ou c'était régulier, d'autres ou l'envie n'était pas au rendez-vous, des phases ou c'était violent, suite à des "crises", d'autres ou c'était juste "un petit peu" pour soulager une envie car c'était devenu une drogue. des périodes ou j'essayais d'arrêter :1 an, c pas rien, mais ou mes démons me rattrappais et ou, au final, je devenais folle de cette frustration (j'avais des crises de larmes, de spasmes, il fallait me tenir les mains pendant qu'un dur combat se déroulait en moi avec une seule envie: ne plus rien ressentir...pas la mort, mais le vide émotionnel). j'ai voulu arreter pour ma famille, mes amis... mais ce n'est pas une bonne raison. ça ne suffisait pas. pour arreter, il faut arreter pour soi, et c'est cette démarche, je pense, qui en est la clé.
je ne me suis pas entaillé depuis quelques mois. aujourd'hui, je ne peut plus me le permettre en rapport a mon travail (quand on danse dans un club de strip, on peut pas se permettre d'avoir régulièrement le corps ravagé. alors je met du fond de teint pour cacher mes vieilles cicatrices). la danse me procure du plaisir, la scarif m'empecherait de danser, donc indirectement, je ne me mutile plus pas pour faire plaisir à X ou Y, mais pour moi.
combien de temps ça va durer? si j'arrete la danse, comment vais-je me sentir par rapport à ça? l'avenir nous le dira. Après tout, beaucoup de gens arrêtent de fumer pendant parfois des années avant de rallumer une cigarette.
On peut arrêter définitivement: ma mère l'a fait. mais fumer une cigarette ou autre chose, prendre une cuite, reculer une visite chez le médecin, est-ce que tout cela ne relève pas du même mécanisme?